« Fierté et optimisme »

La campagne 2015 livrée par Julian Alaphilippe dans les Ardennaises n’était donc pas un leurre. Deuxième de la Flèche Wallonne et de Liège-Bastogne-Liège, à chaque fois derrière Valverde, la comète d’Etixx-Quick Step a confirmé dans une classique qui pourrait rapidement devenir sa chasse gardée. « C’est une course que je dois remporter dans les prochaines saisons », assumait d’ailleurs le puncheur de 23 ans. « Mais là, on est tombés sur un os. »
Un os ou un as, c’est selon, qui lui permet de relativiser la déception qui l’a provisoirement habité. « Je prends aussi conscience que c’est ma deuxième participation et mon deuxième podium », rappelait le Montluçonnais, qui préférait finalement parler de « fierté et d’optimisme. Finir derrière un grand champion comme Valverde, c’est une satisfaction. J’aimerais bien gagner à la pédale face à lui avant qu’il parte à la retraite, mais je dois continuer à progresser pour gagner. »
Au-delà de sa confirmation, Alaphilippe s’est aussi rassuré sur une condition écorchée par la mononucléose qui a plombé son hiver et dont les conséquences, aujourd’hui, sont encore difficiles à isoler. « Mais c’est un plaisir de voir que j’ai retrouvé ma condition alors que je n’ai pas beaucoup couru », concluait celui qui pourrait découvrir le Tour de France cet été.
Source : www.estrepublicain.fr
« Pourquoi ne pas découvrir le Tour de France dès cette année ? J’y pense avec la volonté de me mettre au service de mon équipe et des sprints de Marcel Kittel, a déclaré le Français Julian Alaphilippe, deuxième de la Flèche wallonne mercredi. Les JO 2016 à Rio ? C’est aussi dans un coin de ma tête. Le parcours est difficile, donc cela m’intéresse. Cela peut faire partie de mes objectifs. J’en ai déjà parlé avec le sélectionneur (Bernard Bourreau). »
Source : sport24.lefigaro.fr
« Je ne peux pas avoir de regrets »
Comme l’an passé, Julian Alaphilippe a terminé deuxième de la Flèche Wallonne derrière l’Espagnol Alejandro Valverde, ce mercredi en Belgique. Une performance dont se satisfait le Français de 23 ans (Etixx-Quick Step). Pour l’instant.
Comment accueillez-vous cette nouvelle deuxième place sur la Flèche Wallonne ?
C’est rageant mais être derrière un grand coureur comme Alejandro Valverde, qui était une nouvelle fois le plus fort, je ne peux pas avoir de regrets. Je suis quand même content, même si j’espère que ça me sourira un jour sur cette belle classique.
Vous visiez tout de même la victoire…
Evidemment. L’objectif, c’est toujours de gagner. On avait une équipe très forte au départ, avec Daniel Martin qui pouvait aussi gagner. On a fait tout ce qu’on pouvait. Malheureusement, on est tombé sur un Alejandro Valverde qui était tout simplement le plus fort.
Etre deux fois de suite deuxième derrière Valverde, n’est-ce pas un peu frustrant ?
C’est ma deuxième participation et mon deuxième podium. A chaque fois, je termine derrière Valverde, qui est un très grand champion. C’est un peu frustrant. Mais c’est une satisfaction de voir que c’est une course qui me correspond, où je fais partie des coureurs qui sont capables de s’imposer. C’est quand même une bonne chose.
Valverde était-il vraiment intouchable ?
Oui, il était plus fort. J’aurais aimé avoir des ressources nécessaires pour pouvoir le suivre un peu plus longtemps et, pourquoi pas, essayer de faire la différence. Mais j’ai donné le meilleur de moi-même. Je suis une fois de plus son dauphin. C’est une expérience qui va me servir pour la suite et qui, j’espère, me rendra encore plus fort.
Dans quel état d’esprit abordez-vous Liège-Bastogne-Liège dimanche prochain ?
Il faut être confiant. J’ai fait tout mon possible pour arriver sur ces classiques avec une grande condition. On a une équipe très forte. On a l’ambition de remporter une de ces classiques. On est capable de le faire. On verra dimanche, ce sera une autre course.
Source : rmcsport.bfmtv.com
« Je veux faire le Tour de France »
Julian Alaphilippe, forcément, relativise un peu. Il a certes raison d’être déçu de prendre une nouvelle fois la deuxième place de la Flèche Wallonne derrière Valverde mais il se souvient aussi de l’état qui était le sien en février après avoir souffert pendant plusieurs mois d’une mononucléose. De quoi relativiser.
Julian Alaphilippe, vous répondez de nouveau présent dans les classiques ardennaises ?
Je suis surtout content d’avoir retrouvé ma condition après une période difficile J’ai beaucoup travaillé et je me sens de mieux en mieux depuis le Tour de Catalogne. J’étais bien dans la Flèche Brabançonne (8e) et dans l’Amstel Gold Race (6e). Je savais que dans Huy ce serait ici une explication physique mais je n’ai pas pu rivaliser avec Valverde, il est plus fort que moi. Je suis satisfait de voir que Dan (Martin) et moi ayons pris nos responsabilités. Avant le mur, il m’avait dit qu’il se sentait bien mais avait besoin d’un effort plus long. Il l’a produit avant moi. Je n’ai pas de regrets. L’arrivée de Dan Martin dans l’équipe a fait du bien, il a de l’expérience. J’ai beaucoup parlé avec lui et je progresse à son contact.
Dimanche a lieu Liège-Bastogne-Liège où vous avez de nouveau un podium à défendre. Vous convient-elle mieux ?
La Flèche Wallonne, c’est vrai, est une course un peu ennuyeuse parce qu’on en connaît le scénario mais pour finir c’est un effort intense qui me plait. Liège-Bastogne-Liège, ce sont des ascensions différentes, c’est plus long, La stratégie joue davantage. Et en plus, dimanche, une météo compliquée est annoncée. Ici c’est à la pédale, dans Liège il faut le faire à l’économie. S’il fait mauvais temps dimanche, c’est pour tout le monde pareil et ce sera simplement une difficulté qui s’ajoute à la course. Certains organismes supportent mieux que d’autres mais je n’y pense pas.
L’an dernier, vous n’avez disputé aucun Grand Tour. Quelle est la tendance cette année ?
J’étais prévu à la Vuelta mais mon état de santé ne m’a pas permis d’y aller. L’équipe m’a préservé, j’ai eu du mal à finir la saison. Cette année, je dois encore beaucoup apprendre et progresser mais j’aimerais découvrir le Tour de France après avoir bien récupérer des classiques. Et pour être au service de Marcel Kittel.
De quoi avez-vous souffert exactement cet hiver ?
J’étais très fatigué en fin de saison. Je ne récupérais plus. Après le championnat du monde, j’ai passé des examens, j’avais une mononucléose. C’est un mal pour un bien d’avoir décelé ça en fin de saison. J’ai eu l’hiver pour récupérer en restant inactif pendant 3 mois. Je n’étais pas mourant mais c’était dur psychologiquement de ne pas pouvoir bien préparer la saison, de ne pas savoir quand je ne sentirai plus les conséquences de ce virus. J’ai repris fin janvier, pendant le stage de l’équipe en Espagne mais je ne pouvais pas rouler autant que les autres.
Après le Tour de France, il y a les Jeux Olympiques à Rio et un circuit qui peut vous correspondre. C’est un objectif ?
J’en ai parlé avec Romain Bardet qui m’a dit que c’est difficile de faire un parcours plus dur. C’est dans un coin de ma tête, comme le Tour, sans que j’en fasse une priorité mais je suis en contact avec Bernard Bourreau…
Source : www.cyclingpro.net