« Le mur de Fayence, le type d’arrivée que j’aime bien »

Hier, Julian Alaphilippe (Quick-Step) a connu une journée un peu tendue dans son rôle de leader, mais a conservé son précieux. Et il voit loin.
« Au début ce n’était pas terrible, j’avais du mal à trouver des sensations. Ça allait mieux dans le final. Il y a eu un peu d’affolement (il s’est retrouvé brièvement dans un deuxième groupe). Il y avait pas mal de tension, il fallait rallier l’arrivée en sécurité. On a pris la course en main, on a eu la chance de recevoir de l’aide d’autres équipes en vue du sprint. Quand on est leader, on se comporte en conséquence, j’ai envie d’y croire. Après ce sont les jambes qui vont parler. Je ne vais pas surveiller un coureur en particulier. Tout dépend des circonstances. Demain, le mur de Fayence (1,3 km à 9,8 %) est le type d’arrivée que j’aime bien».
Source : www.lequipe.fr
Julian Alaphilippe confiant
Avant d’aborder le triptyque montagnard du Paris-Nice 2017, entre vendredi et dimanche, Julian Alaphilippe (24 ans), très beau leader avec plus de trente secondes d’avance depuis qu’il a écrasé le contre-la-montre de mercredi, se dit optimiste quant à ses chances de terminer en tête du classement final. Mais le coureur français de la Quick Step sait qu’il n’aura pas le droit à l’erreur.
A seulement 24 ans, Julian Alaphilippe a beaucoup de talent, un très bel avenir devant lui et aussi une grande confiance en lui. Le jeune coureur français de l’équipe Quick Step ne veut donc pas se contenter de cette première place au classement général à l’issue des cinq premières étapes, mais croire au contraire en ses chances de remporter son premier Paris-Nice, dimanche soir lors d’une huitième étape autour de Nice qui verra notamment le peloton escalader le Col d’Eze. « Ça va être très important, c’est sûr, parce que quand on attaque une fin de course en étant leader avec des chances de réaliser quelque chose de bien et que l’on a les capacités pour, j’ai envie d’y croire, oui », a avoué Alaphilippe aux journalistes, ce jeudi à l’issue de la cinquième étape, enlevée au sprint par l’Allemand Andre Greipel. Comment le grand espoir du cyclisme français pourrait-il ne pas s’imaginer terminer en tête du classement général final sachant qu’il compte plus de trente secondes d’avance sur son dauphin depuis ce contre-la-montre de mercredi qu’il avait explosé de toute sa classe ? Tony Gallopin, autre Français en vue dans cette édition 2017 de la Course au soleil, assurait jeudi matin qu’il n’avait pas dit son dernier mot pour la victoire finale, et parmi les principaux favoris lors du départ dimanche dernier, nombreux sont ceux qui peuvent encore nourrir un espoir. Il n’empêche que l’actuel porteur du maillot semble armé pour aller au bout de son rêve. A condition de bien négocier ce triptyque montagnard qui se présente dès vendredi et décidera du vainqueur.
« Les jambes vont parler »
« C’est très important, il faut que je reste concentré et après, ce seront les jambes qui vont parler et ce sera le plus fort qui gagnera la course. Certes, j’ai une petite avance, mais mes adversaires sont très forts aussi et il y a des terrains de jeu différents qui arrivent dans les prochains jours, donc il va y avoir de quoi faire. » Mercredi dans ce chrono sous forme de démonstration du Chérien, même Alberto Contador n’avait pas soutenu la comparaison avec Alaphilippe. Pourtant, rien ne dit que le double vainqueur du Tour de France ne mettra pas tous ses rivaux d’accord sur les trois derniers jours de course. Du côté du leader, c’est de tout le monde qu’il convient de se méfier, pas seulement de Contador. « Je n’ai pas un coureur en particulier qui me fait peur. Je connais le nom de mes adversaires qui sont les mieux classés, mais tout dépend de comment la course va se dérouler. Je n’ai pas un coureur ou deux coureurs que je vais surveiller plus que d’autres, je vais courir pour gagner et on verra bien. » Si le nouveau chouchou des Français court pour gagner comme il l’avait fait pour décrocher ce succès éclatant entre Beaujeu et Mont Brouilly, il devrait inscrire sans trop de problèmes son nom pour la première fois au palmarès de la course et succéder à Geraint Thomas, Richie Porte (deux fois), Carlos Betancur et Bradley Wiggins, les cinq derniers vainqueurs d’une épreuve qui n’a plus vu un Français monter sur la plus haute marche finale depuis Laurent Jalabert et son fameux triplé entre 1995 et 1997. A l’époque, tout le monde voyait déjà un génie en « Jaja ». « Juju » est de la même trempe. Il ne reste plus qu’à le prouver.
Source : www.sport365.fr
Pourquoi Julian Alaphilippe va remporter Paris-Nice
Julian Alaphilippe a frappé un grand coup, ce mercredi, sur les routes de Paris-Nice. Vainqueur de la 4e étape, un contre-la-montre autour du Mont-Brouilly, le coureur de la Quick-Step s’est emparé du Maillot de leader. Aujourd’hui grand favori de l’épreuve, l’Auvergnat va, selon nous, s’imposer, dimanche à Nice. Explications.
Julian Alaphilippe est en grande forme
Julian Alaphilippe aime les débuts de saison. Il l’a prouvé il y a deux ans en décrochant deux deuxièmes places prometteuses sur la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège et en remportant avec panache l’étape phare du Tour de Californie. L’an passé, malgré une préparation perturbée par une mononucléose contractée en début d’hiver, le coureur de la Quick-Step avait confirmé les espoirs placés en lui douze mois plus tôt en s’adjugeant le Tour de Californie et en remettant le couvert sur la Flèche Wallonne (2e place, derrière l’irrésistible Alejandro Valverde).
Et que dire des performances réalisées cette année par le Montluçonnais ? Après sa 5e place décrochée sur le Tour d’Abu Dhabi, Julian Alaphilippe cartonne actuellement sur les routes de ce 75e Paris-Nice. Battu au sprint dès la première étape, dimanche, après avoir tenté de se faire la belle dans l’ultime ascension, l’Auvergnat a confirmé son excellent début de forme en réalisant un grand numéro lors du contre-la-montre exigeant tracé dans les vignes du Beaujolais, ce mercredi. Une sacrée performance, surtout quand on sait qu’il n’a pas fait une seule séance de chrono cette année, comme le soulignait son entraîneur, Franck Alaphilippe, à l’arrivée au Mont-Brouilly.
Le puncher de la Quick-Step est en grande forme. Il faudra quelqu’un de costaud pour le déloger de cette première place.
Il peut voir venir au général
Julian Alaphilippe a réalisé un véritable coup de force sur les flancs du Mont-Brouilly ce mercredi, En plus de s’adjuger la victoire d’étape et de s’emparer du Maillot jaune, l’Auvergnat a surtout assommé la concurrence : Alberto Contador (2e) a été relégué à 19 secondes ; Richie Porte (10e), à 50″ ; ou encore Tony Martin (21e), pourtant spécialiste du chrono à 1’14 ».
Ce qui lui permet d’aborder les derniers jours de course – les plus compliqués – avec un petit matelas intéressant par rapport aux deux coureurs qui apparaissent aujourd’hui comme les plus dangereux en montagne : 1’15 » sur Henao et 1’31 » sur Contador.
Une avance loin d’être décisive, mais qui permet de voir venir. D’autant que le coureur de la Quick Step a démontré par le passé, que ce soit lors du Tour de Californie ou du dernier Dauphiné, qu’il savait tenir tête aux meilleurs en montagne.
Il peut compter sur une équipe solide
Il suffit de jeter un coup d’oeil au classement par équipes. La Quick Step caracole en tête, avec plus de 3 minutes d’avance sur le Team Katusha-Alpecin. La formation belge est tout simplement la mieux représentée en tête du classement général, avec quatre coureurs dans le Top 15 : Julian Alaphilippe (1er), Dan Martin (5e), Philippe Gilbert (6e) et Yves Lampaert (12e).
L’équipe managée par Patrick Lefévère s’est déplacée avec une équipe bâtie pour la victoire finale sur ce Paris-Nice. Et pour l’instant, leur plan se déroule sans accroc. Au moment où la « course au soleil » va s’élever en cette fin de semaine, Julian Alaphilippe pourra compter sur de solides lieutenants, comme Dan Martin et Philippe Gilbert qui, malgré ses 34 ans, continue de bien tourner les manivelles.
Julian Alaphilippe connaît les dernières étapes
Julian Alaphilippe avait-il des vues sur ce Paris Nice ? Toujours est-il que le Montluçonnais a abordé cette épreuve avec ambition. Sinon, il n’aurait pas passé une semaine entière autour de Nice (avant de s’envoler pour le Tour d’Abu Dhabi) pour reconnaître les trois dernières étapes de l’épreuve.
Une initiative individuelle qui en dit long sur la motivation du jeune Auvergnat… et qui pourrait faire la différence. Surtout dans l’étape de samedi, où l’arrivée sera jugée au sommet du col de la Couillole, une ascension digne du Tour de France, jamais gravie par le peloton du Paris-Nice.
« Je sais à quoi m’attendre. Je l’ai reconnu à mon allure, dans des conditions d’entraînement agréables, a déclaré le coureur, mercredi, au terme de son impressionnant chrono. Là, on le montera en fin de course, après une semaine très difficile dans les jambes. Ceci dit, il n’y a pas que ce col. » Certes, mais si le Montluçonnais parvient à limiter les dégâts lors de cette étape, il prendra alors une option très sérieuse sur la victoire finale.
Source : www.lamontagne.fr