Julian Alaphilippe prend du galon

S’il rivalise déjà avec les meilleurs coureurs actuels, Julian Alaphilippe continue son apprentissage. Une formation accélérée pour le puncheur qui gravit les marches à toutes enjambées. À 24 ans, le Français prend petit à petit les clefs du poids lourd Quick-Step Floors.
Arrivé au sein de la structure de Patrick Lefevere en 2014, après une saison dans l’équipe réserve, il se signale dès sa première année. Sur le podium d’étapes au Tour de Catalogne, il débloque son compteur sur le Tour de l’Ain avant de prendre la cinquième place du Grand Prix Ouest-France Plouay.
Une ascension fulgurante
Mais le jeune homme se révèle aux yeux du grand public en 2015 en prenant la deuxième place sur la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège ! Des performances sensationnelles. Une mononucléose le stoppe dans son élan, mais Alaphilippe ne baisse pas les bras.
Après une entame 2016 sur la pointe des pieds, le cycliste bouscule tout sur son passage à partir du mois d’avril. Deuxième de la Flèche Wallonne, vainqueur du Tour de Californie, sixième du Dauphiné Libéré, animateur du Tour de France, quatrième des Jeux Olympiques, deuxième des Championnats d’Europe, il endosse un nouveau statut.
Une situation inédite qui ne perturbe pas le puncheur qui continue de rouler pied au plancher en 2017. Cinquième du Tour d’Abu Dhabi, sixième de Paris-Nice et troisième de Milan-San Remo, il fonce vers ses courses favorites : les classiques ardennaises. Au sein de la puissante Quick-Step Floors, Julian Alaphilippe est désormais un chef de file.
Un costume de leader à s’approprier
Longtemps protégé dans l’ombre de Michal Kwiatkowski, Rigoberto Uran ou encore Dan Martin, le Français est aujourd’hui sur un même pied d’égalité. Associé à l’Irlandais et au récent vainqueur du Tour des Flandres, Philippe Gilbert, Alaphilippe n’a pas encore les pleins pouvoirs, mais une légitimité certaine.
Pour preuve, la formation au maillot bleu n’a pas hésité à l’envoyer en unique leader sur le difficile Tour du Pays Basque. Un statut qu’il n’avait encore quasiment jamais joué, hormis sur le Tour de Californie.
Malheureusement, le cycliste de 24 ans ne pourra pas jouer le classement général de l’épreuve, pénalisé par une crevaison dans le final de la première étape. Une occasion de ratée, mais le jeune homme va se rabattre sur les victoires d’étapes pour préparer au mieux la semaine ardennaise.
Il y a un an, Julian Alaphilippe avançait dans l’inconnu. Atteint d’une mononucléose durant l’intersaison, il peinait à retrouver son meilleur niveau. Douze mois, plus tard le voici propulsé leader d’une des équipes les plus importantes du peloton. Une ascension fulgurante pour le Français. S’il maintient sa vitesse de progression, le sommet ne tardera pas à arriver.
Source : www.legrandplateau.com