Julian Alaphilippe et l’équipe de France sont Champions du Monde

Au lendemain du sacre de Julian Alaphilippe aux Championnats du Monde sur route à Imola, Julian, ses co-équipiers et le sélectionneur reviennent sur cet exploit…
« J’ai toujours placé le Mondial au-dessus du reste »
Le maillot arc-en-ciel sur les épaules, le Français Julian Alaphilippe avait encore du mal à décrire ses sentiments, même s’il était conscient d’avoir atteint le sommet de sa carrière.
« Quel est le sentiment qui domine dans votre esprit, juste après ce sacre ?
Ça a toujours été la course de mes rêves, j’ai toujours placé le Mondial au-dessus du reste, de toutes les autres courses que j’ai déjà pu gagner ou que je voulais gagner, comme les classiques, les Monuments ou même le maillot jaune du Tour. J’ai connu des émotions différentes à chaque fois, des moments incroyables mais là tout est différent. C’est le rêve de ma carrière qui se réalise.
Vous n’avez pas toujours été chanceux sur cette course.
C’est pour cette raison que mes sentiments sont particuliers. Cette victoire n’est pas arrivée du jour au lendemain, j’ai déjà été dans la peau du favori d’un Championnat du monde, avec des parcours qui me convenaient parfaitement mais ça ne marchait pas pour autant. Je me suis servi de cette expérience pour grandir et apprendre encore plus. Je ne vois pas cette victoire comme une revanche, c’est juste une émotion qui me fait du bien après une année où j’ai connu des hauts et des bas.
Comment avez-vous géré le final, ce dimanche à Imola ?
Tout s’est déroulé comme on l’avait prévu. L’équipe de France a fait un boulot incroyable et quand Pogaçar a attaqué, j’ai senti qu’on était dans le coup. Les Belges mais aussi Marc Hirschi ont commencé à faire le travail, c’était le scénario idéal pour nous.
Dans quelle mesure le Tour de France vous a-t-il servi pour arriver aujourd’hui au sommet ?
J’ai couru le Tour différemment cette année car j’avais en tête le Mondial dès le départ à Nice. J’étais heureux de gagner une étape et de porter le maillot jaune, j’ai travaillé ensuite pour mon équipe mais j’avais une seule idée en tête, c’était ce maillot arc-en-ciel.
Vous avez évoqué des moments difficiles cette année.
Tout le monde en traverse dans sa vie. Quand on prend des claques, il faut savoir se relever. Moi, j’ai eu la force d’avancer même quand ça n’allait pas et c’est ce qui m’a le plus servi aujourd’hui (dimanche).
Maintenant que vous avez réalisé votre rêve de gagner le titre mondial, allez-vous vous pencher désormais sur le Tour de France, pour le gagner ?
Ce n’est toujours pas d’actualité. Ces derniers temps, mon objectif était de décrocher le maillot arc-en-ciel, je veux prendre maintenant le temps de comprendre ce qui m’arrive, c’est tellement difficile de décrire ce que je ressens en ce moment. »
Texte : www.lequipe.fr – Photo : Bas Czerwinski/Getty Images (via www.deceuninck-quickstep.com)

Photo : Tim de Waele/Getty Images (via www.deceuninck-quickstep.com)
L’« immense fierté » des coéquipiers de Julian Alaphilippe
La ligne à peine franchie, tout le clan tricolore s’est jeté sur Julian Alaphilippe. « C’est magique. Honnêtement, on y a cru toute la journée. On a appliqué la tactique, notre plan A. Franchement on y croyait tous, c’est beau à vivre », savoure Rudy Molard, 19e ce dimanche et premier français à arriver dans la zone mixte du Championnat du Monde d’Imola (Italie).
Les Français ont pris leurs responsabilités en durcissant la course à 70 kilomètres de l’arrivée. « On avait une stratégie qui était celle-là », rapporte Quentin Pacher. Tout s’est déroulé à peu de choses près comme c’était prévu par les tricolores. « Ça pouvait surprendre, même si c’était encore loin de l’arrivée. On s’est posé la question, ça roulait déjà vite avant. On s’est dit « est-ce qu’on le fait, est-ce qu’on ne le fait pas ? », indique l’habituel coureur de B&B Hôtels-Vital Concept. Avec Nans et Rudy (Molard) qui était notre capitaine de route, on a discuté et on a dit « ok, on le fait à tel endroit ». Et une fois qu’on était lancé on a tout donné. Quand on a un coureur comme Julian (Alaphilippe) dans la roue, c’est une motivation exceptionnelle pour se dépasser. »
A la cloche, l’Auvergnat ferme la marche du groupe des favoris. « On savait qu’à la moindre vague on pouvait être devant. Il y avait quand même vent de face dans la première partie du circuit donc on pouvait facilement se replacer. Ça ne nous a pas inquiétés », assure Rudy Molard, encore présent dans le final tout comme Guillaume Martin auteur d’un énorme travail dans le dernier tour, avant l’ultime bosse.
Julien Bernard, Quentin Pacher et Nans Peters ont eux souffert dans le final, mais depuis le bus des tricolores. « Avec ceux qui ont roulé, on était devant la télé pour l’arrivée. On était comme des fous, reconnaît Nans Peters. Avant le kilomètre c’était vraiment indécis. Il y avait dix secondes, puis douze, puis quinze… Finalement ça revenait à dix. Il n’y a rien qui était fait. Mais au kilomètre, c’était bon, on savait qu’il allait lever les bras ».
Tous ont bien compris qu’ils ont vécu un moment unique. Et rare dans le cyclisme français. Le dernier titre remontait au sacre de Laurent Brochard en 1997. « Donc être présent dans cette équipe-là, c’est quelque chose de formidable. On ne va peut-être vivre ça qu’une seule fois dans notre carrière. Il aura le plus beau maillot pendant toute la saison et c’est mérité », résume Valentin Madouas. Même sentiment pour Nans Peters. « C’est un truc de fou, le titre de Julian (Alaphilippe). C’est quelque chose qu’on ne vivra pas souvent dans notre carrière. C’est génial d’avoir pu contribuer à ce titre, une immense fierté, apprécie l’Isérois d’AG2R La Mondiale. Beaucoup d’émotions. C’est exceptionnel, on a eu un grand Julian qui a bien conclu le travail ». Nans Peters et Quentin Pacher se souviendront longtemps de cette grande première sur un Mondial Élites. « Ça doit être ma troisième sélection depuis que je fais du vélo. Donc j’ai rêvé d’être là, et je ne pouvais pas rêver mieux pour une sélection comme ça, jubile Quentin Pacher. En faire partie, c’est juste génial ».
La ligne à peine franchie, tout le clan tricolore s’est jeté sur Julian Alaphilippe. « C’est magique. Honnêtement, on y a cru toute la journée. On a appliqué la tactique, notre plan A. Franchement on y croyait tous, c’est beau à vivre », savoure Rudy Molard, 19e ce dimanche et premier français à arriver dans la zone mixte du Championnat du Monde d’Imola (Italie). « QUAND ON A JULIAN ALAPHILIPPE DANS LA ROUE… » Les Français ont pris leurs responsabilités en durcissant la course à 70 kilomètres de l’arrivée. « On avait une stratégie qui était celle-là », rapporte Quentin Pacher. Tout s’est déroulé à peu de choses près comme c’était prévu par les tricolores. « Ça pouvait surprendre, même si c’était encore loin de l’arrivée. On s’est posé la question, ça roulait déjà vite avant. On s’est dit « est-ce qu’on le fait, est-ce qu’on ne le fait pas ? », indique l’habituel coureur de B&B Hôtels-Vital Concept. Avec Nans et Rudy (Molard) qui était notre capitaine de route, on a discuté et on a dit « ok, on le fait à tel endroit ». Et une fois qu’on était lancé on a tout donné. Quand on a un coureur comme Julian (Alaphilippe) dans la roue, c’est une motivation exceptionnelle pour se dépasser. » A la cloche, l’Auvergnat ferme la marche du groupe des favoris. « On savait qu’à la moindre vague on pouvait être devant. Il y avait quand même vent de face dans la première partie du circuit donc on pouvait facilement se replacer. Ça ne nous a pas inquiétés », assure Rudy Molard, encore présent dans le final tout comme Guillaume Martin auteur d’un énorme travail dans le dernier tour, avant l’ultime bosse. « EN FAIRE PARTIE, C’EST JUSTE GÉNIAL » Julien Bernard, Quentin Pacher et Nans Peters ont eux souffert dans le final, mais depuis le bus des tricolores. « Avec ceux qui ont roulé, on était devant la télé pour l’arrivée. On était comme des fous, reconnaît Nans Peters. Avant le kilomètre c’était vraiment indécis. Il y avait dix secondes, puis douze, puis quinze… Finalement ça revenait à dix. Il n’y a rien qui était fait. Mais au kilomètre, c’était bon, on savait qu’il allait lever les bras ». Tous ont bien compris qu’ils ont vécu un moment unique. Et rare dans le cyclisme français. Le dernier titre remontait au sacre de Laurent Brochard en 1997. « Donc être présent dans cette équipe-là, c’est quelque chose de formidable. On ne va peut-être vivre ça qu’une seule fois dans notre carrière. Il aura le plus beau maillot pendant toute la saison et c’est mérité », résume Valentin Madouas. Même sentiment pour Nans Peters. « C’est un truc de fou, le titre de Julian (Alaphilippe). C’est quelque chose qu’on ne vivra pas souvent dans notre carrière. C’est génial d’avoir pu contribuer à ce titre, une immense fierté, apprécie l’Isérois d’AG2R La Mondiale. Beaucoup d’émotions. C’est exceptionnel, on a eu un grand Julian qui a bien conclu le travail ». Nans Peters et Quentin Pacher se souviendront longtemps de cette grande première sur un Mondial Élites. « Ça doit être ma troisième sélection depuis que je fais du vélo. Donc j’ai rêvé d’être là, et je ne pouvais pas rêver mieux pour une sélection comme ça, jubile Quentin Pacher. En faire partie, c’est juste génial ».
Texte : www.directvelo.com

Photo Patrick Pichon – FFC (via www.directvelo.com)
Thomas Voeckler : « Un sentiment difficilement descriptible »
Le sélectionneur de l’équipe de France était évidemment ravi du sacre mondial de Julian Alaphilippe. Il a également mis en avant la cohésion de l’équipe de France autour de son leader.
Thomas Voeckler, sélectionneur de l’équipe de France, au micro d’Eurosport :
« Dans les derniers kilomètres, on avait peur que Julian se fasse rattraper mais une fois la ligne franchie, c’est un sentiment difficilement descriptible. C’est juste énorme ce que Julian a fait, ce que toute l’équipe a fait. Ils ont adhéré à la stratégie de course que j’avais voulu mettre en place, ils ont adhéré à l’esprit collectif, ils se sont tous sacrifiés pour un seul coureur et ça a marché.
Je suis très fier des gars. C’est dur de composer une équipe. Mais sur l’état d’esprit, je n’avais pas de doute. Quand j’ai vu les trois jours passés ensemble avant la course, ça a confirmé mes choix. On a vu aujourd’hui (dimanche) qu’il y avait unité autour de Julian, une fierté de porter ce maillot. »
Texte : www.lequipe.fr

Photo : F. Mons/L’Équipe (via www.lequipe.fr)