son talent se révèle dans les classiques wallonnes
À 21 ans, il participe à sa première classique, l’Amstel Gold Race, où il travaille pour le futur champion du monde, Michal Kwiatkowski et obtient sa première victoire chez les professionnels sur la dernière étape du Tour de l’Ain, à Arbent.
En 2015, ses performances de haut niveau en font la grande révélation des classiques de côtes : deuxième de la Flèche wallonne et de Liège-Bastogne-Liège, à chaque fois devancé par Alejandro Valverde. En mai, il devance les grimpeurs lors de l’étape-reine du Tour de Californie. Ce succès au sommet du Mont Baldy prouve l’étendue de son potentiel. Non seulement, il est rapide au sprint et dans des montées courtes grâce à ses qualités de puncheur. Mais, en plus, il est capable de grimper, ce qui lui ouvre de très belles perspectives. D’ailleurs, son partenaire dans l’équipe, le célèbre sprinteur Mark Cavendish prédit à Julian qu’ « il ira loin dans la vie ».
La saison 2016 confirme qu’il est taillé d’abord pour briller dans les classiques au terrain vallonné : il termine une seconde fois à la 2e place en haut du terrible Mur de Huy, à la Flèche wallonne, à nouveau derrière le champion espagnol Alejandro Valverde.
À son palmarès, il accroche sa première épreuve à étapes, le Tour de Californie, et confirme ses aptitudes en montagne au Critérium du Dauphiné (6e). L’été venu, alors qu’il vient de fêter son vingt-quatrième anniversaire, Julian découvre le Tour de France avec l’objectif d’emmagasiner de l’expérience et la mission d’aider le sprinteur Marcel Kittel dans les étapes plates. Dès la 2e étape, à Cherbourg, il entrevoit même la victoire et le maillot jaune mais, in-extremis, Peter Sagan brise son rêve.
Julian répète souvent qu’il a maintes fois perdu des courses avant de réussir à en gagner. Aussi, aux Jeux de Rio, chute-t-il dans le dernier passage de la descente de la Vista Chinesa, incident qui le prive d’une médaille olympique (4e)…
Il commence l’année 2017 en frappant fort à Paris-Nice où il enlève le premier contre-la-montre de sa carrière, au Mont Brouilly, et termine au 5e rang du classement. Pour sa découverte de Milan-San Remo, il prend date en finissant 3e derrière Kwiatkowski et Sagan. Malheureusement pour lui, une chute au Tour du Pays basque endommage l’un de ses genoux. L’opération est indispensable. Il doit observer une période de convalescence pendant laquelle il manque les classiques et le Tour de France. Il réapparaît en fin de saison pour s’adjuger une étape du Tour d’Espagne. Promu leader de l’équipe de France au championnat du monde, à Bergen, en Norvège, il est rattrapé sous la flamme rouge. L’année s’achève par sa 2e place au Tour de Lombardie.